Tableau de Jésus Miséricordieux (tableau de Vilnius)
TABLEAU DE JÉSUS MISÉRICORDIEUX : l’origine, l’importance et l’histoire
« Je donne aux hommes un moyen avec lequel ils doivent venir puiser les grâces à la Source de la Miséricorde. Ce moyen, c’est ce tableau. »
(Petit Journal 327)
Le 22 février 1931, à Plock (Pologne), le Seigneur apparaît à sainte Faustine dans sa cellule. Sainte Faustine écrit dans le Petit Journal :
« Un soir, quand j’étais dans ma cellule, je vis Jésus vêtu d’une tunique blanche. Une main levée pour bénir, la seconde touchant son vêtement sur la poitrine. De la tunique entrouverte sortaient deux grands rayons, l’un rouge, l’autre pâle. (…) Après un moment Jésus me dit : « Peins un tableau selon le modèle que tu vois, avec l’inscription : Jésus, j’ai confiance en Toi. Je désire que l’on honore ce tableau, d’abord dans votre chapelle, puis dans le monde entier. Je promets que l’âme qui honorera ce tableau ne sera pas perdue. Je lui promets aussi la victoire sur ses ennemis d’ici-bas, spécialement à l’heure de la mort. Moi-même, Je la défendrai, comme ma propre gloire» (Petit Journal, 47-49).
Le regard baissé
Le tableau de Jésus Miséricordieux de Vilnius, peint en présence de Sainte Faustine en 1934 par Eugène Kazimirowski est le seul tableau de Jésus Miséricordieux sur lequel le Christ a le regard baissé. Pourquoi? Nous trouvons la réponse dans le Petit Journal de sainte Faustine. Le Seigneur dit à sainte Faustine :
« Mon regard sur ce tableau est le même que celui que j’avais sur la croix (Petit Journal, 326)
Pourquoi ce regard baissé ?
Parce que Jésus ne veut pas mettre mal à l’aise le pécheur.
Il a agi de même avec la femme adultère (Lc 7, 36-50,). Il a baissé les yeux et écrit par terre. De même Jésus Miséricordieux ne nous fixe pas du regard, tel un juge, pour que nous nous sentions mal. Avec une délicatesse extrême, le Seigneur nous offre sa miséricorde. Il nous donne la possibilité de lâcher notre péché et de nous faire pardonner. C’est alors qu’Il posera son regard saint sur nous. C’est l’humilité inconcevable du Christ Miséricordieux. Saint Jean-Paul II a prié devant ce tableau de Jésus Miséricordieux lors de son voyage en Lituanie et l’a appelé une Sainte Effigie. On peut voir une ressemblance frappante entre le visage du Christ sur le Saint Suaire et le Visage de Jésus Miséricordieux.
« Mon regard sur ce tableau est le même que celui que j’avais sur la croix. » (Petit Journal, 326)
Copie de la page www.merciful-jesus.com avec l’autorisation de l’auteur
Les rayons
Le Seigneur explique la signification des deux rayons :
« Le rayon pâle signifie l’eau, qui purifie les âmes ; le rayon rouge signifie le sang, qui est la vie des âmes (…) Heureux celui qui vivra dans leur ombre » (Petit Journal, 299).
Le bienheureux Père Sopocko explique la signification de ces rayons : Ils sont un symbole de l’Église (…). Ce sang et cette eau coulent incessamment dans l’Église en tant que grâces purifiant l’âme au sacrement du baptême et de pénitence et la vivifiant au Sacrement de l’Eucharistie, et leur auteur est l’Esprit Saint que le Sauveur avait communiqué aux Apôtres. (…)
Prophétie de Malachie 3 : 20 « Mais pour vous qui craigniez mon nom le Soleil de justice brillera avec la guérison dans ses rayons » : sacrement de l’Eucharistie et du baptême.
Extraits du Petit journal :
« Le moment le plus solennel de ma vie, c’est le moment où je reçois la sainte Communion. (PJ 1804) Quel grand mystère accomplit en nous la Sainte Communion! Nous le saurons seulement dans l’éternité. O moments les plus précieux de notre vie !(PJ, 840) :Dis aux âmes où elles doivent chercher la consolation, c’est au tribunal de la miséricorde; c’est là qu’ont lieu les plus grands miracles qui se renouvellent sans cesse (…) il suffit de se jeter avec foi aux pieds de celui qui tient ma place, de lui dire sa misère et le miracle de la miséricorde divine se manifestera dans toute sa plénitude. » (1448)
Le Pape Benoît XVI décrit ainsi l’image de Jésus Miséricordieux : « icône bien précise : celle du côté transpercé du Christ, d’où jaillissent sang et eau, selon le témoignage oculaire de l’apôtre Jean (Jn 19, 34-37). Mais Jésus est désormais ressuscité, et de Lui vivant jaillissent les sacrements de Pâques du baptême et de l’Eucharistie : qui s’en approche avec foi reçoit le don de la vie éternelle. » (Regina Caeli, 15 avril 2012).
Le fond de la toile
C’est également le seul tableau du Christ Miséricordieux sur lequel le fond de la toile est sombre, presque noir. La seule lumière provient de Jésus Lui-même. Pourquoi ? Parce ce que Jésus est la lumière qui, dans ce monde de ténèbres, nous éclaire et nous guide. Si nous enlevons Jésus du tableau, il ne restera que les ténèbres. Il en est de même pour notre vie : si nous enlevons Jésus de notre vie, il ne restera que ténèbres. Le Seigneur nous le dit dans l’Evangile selon saint Jean chapitre 8 verset 12
« Je suis la lumière du monde. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie ».
Inscription Jésus, j’ai confiance en Toi
Sainte Faustine proposa à Jésus d’intituler le tableau : « Jésus, Roi de Miséricorde ».
Le Christ lui répondit qu’Il était bien Roi de Miséricorde, mais que ce qui blessait le plus son Cœur était le manque de confiance. Elle devait donc faire inscrire au bas du tableau les mots :
« Jésus, j’ai confiance en Toi » (Petit Journal, 47 ; 88 ; 327 ; 1076).
Cette inscription est très importante. Le Seigneur ne cesse de dire à sainte Faustine que c’est la confiance seule qui permet de puiser les grâces de la Miséricorde. Plus la personne a confiance, plus elle reçoit (Petit Journal, 1578 ; 1273…).
Jésus veut en particulier que les âmes affligées par le poids de leurs péchés ne cèdent pas à la tentation du désespoir, mais recourent à sa Miséricorde avec la confiance d’un enfant. Ces âmes ont, dit-Il, la priorité sur sa Miséricorde. Elles ne seront pas déçues et n’éprouveront aucune honte en faisant appel à sa Miséricorde (Petit Journal, 1541).
Le Seigneur a demandé à sainte Faustine que ce tableau soit solennellement béni le premier dimanche après Pâques :
« Je veux que ce tableau que tu peindras avec un pinceau, soit solennellement béni le premier dimanche après Pâques : ce dimanche doit être la Fête de la Miséricorde. Je désire que les prêtres proclament Ma grande miséricorde envers les âmes pécheresses. Les flammes de la miséricorde Me brûlent. Je veux les répandre sur les âmes » (Petit Journal, 49-50).
Ce n’est pas étonnant que le Seigneur désire que ce tableau soit solennellement béni le premier dimanche après Pâques (ou deuxième dimanche de Pâques). Le thème de ce tableau se rattache en effet très étroitement à la liturgie de ce dimanche. L’Eglise lit ce jour-la l’évangile selon saint Jean sur l’apparition du Christ ressuscité aux apôtres et l’institution du sacrement de réconciliation. Le tableau représente le Sauveur ressuscité, qui apporte la paix aux hommes par la rémission des péchés, au prix de sa Passion et de sa mort sur la Croix. Les rayons de sang et d’eau sortant du Cœur transpercé par la lance, ainsi que les plaies laissées par le crucifiement rappellent les événements du vendredi Saint. Le tableau réunit ces deux événements évangéliques qui parlent le plus clairement de l’amour de Dieu pour l’homme.
Le premier tableau de Jésus Miséricordieux a été peint en 1934 à Vilnius du vivant de sainte Faustine et en sa présence (comme présenté dans ce site). L’original, restauré, se trouve aujourd’hui au Sanctuaire de la Miséricorde Divine à Vilnius, rue Dominikonu 12 (voir l’histoire du premier tableau de Jésus Miséricordieux).
Tout a sa signification dans ce tableau. Une grande majesté se dégage de la personne de Jésus et nous ne pouvons que nous mettre à genoux pour L’adorer.
Le Seigneur Jésus a promis la grâce d’une bonne mort, ainsi que d’autres grâces et bienfaits à ceux qui auront confiance en Dieu et qui pratiqueront et honoreront la Miséricorde Divine :
« Par ce tableau beaucoup de grâces seront accordées aux âmes, il faut donc qu’il soit accessible à tous ». (Petit Journal, 570)
Le tableau de Jésus Miséricordieux avec l’inscription « Jésus, j’ai confiance en Toi », a été et reste toujours le canal de la grâce de Dieu.
(Il est possible de se procurer sur notre site des images et des grandes affiches représentant ce tableau)